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Par jumbo2007 le 4 Avril 2007 à 14:01<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
Nous partons tôt. Un épais brouillard ouvre la voie vers Gabès. Chaque village traversé exhibe, sur des étals, leur unique spécialité : tresses de piments rouges, bidons de gasoil, moutons suspendus et prêts pour le méchoui de midi.
Nous sommes accueillis à Gabès par des banderoles « bienvenue à l'association les enfants d'abord, les enfants à bord » ainsi que par une troupe de musiciens. La musique locale se compose, essentiellement, de plusieurs tambours accompagnés d'une sorte de bombarde qui émet un son aiguë et, disons-le, particulièrement strident. Il s'agit d'une école qui accueille et forme les jeunes handicapés. Dans une des classes, des enfants handicapés moteurs confectionnent des porte-photos en forme de chien. Au bout du couloir, un atelier de gants de travail. Une douzaine de Tunisiens coupent, cousent, forment et emballent ces gants dans une chorégraphie surprenante de mains travaillant sur des mains.
Toute la presse locale couvre l'événement et se faufilent entre nous pour questionner les parents, relayer les discours d'officiels, mais aussi pour assister à notre don de fauteuils, cannes et autre matériel médical. La cérémonie se clos avec une dégustation de pâtisseries succulentes.
Même son de cloche à Matmata où le groupe visite une école et un jardin d'enfants, pour donner du matériel scolaire. Banderoles, musique, discours, dégustation. Tout y est. Un protocole désormais bien rôdé par les membres du jumbo vers les dunes.
Matmata est une ville charmante, nichée dans des collines de couleur rouge. La roche abrite les habitants qui se sont aménagés des maisons troglodytes. Notre hôtel rappelle d'ailleurs ce genre d'esprit. Chaque chambre semble creusée dans la roche.
Une soirée folklorique nous attend sous les tentes berbères installées près de l'hôtel. Si les personnes handicapées découvrent, à leur grand désarroi, l'absence de chaises, les autres se contentent de cette mise en place atypique. Au menu : tajines, musique et danseuses orientales. Après le repas certains de nos aventuriers se joignent à la danse, notamment les jeunes handicapés du groupe. La journée aura été éprouvante, mais un bon dodo et ça repart !
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Par jumbo2007 le 4 Avril 2007 à 14:00Cheveux longs couleur charbon, teint porcelaine, Clémence a toujours désiré exercer la profession d'animatrice dans un seul but : donner aux autres ce qu'elle n'a pas eu. Venue au monde avec les pieds bots et une main atrophiée, l'hôpital Debrousse à Lyon devient vite sa deuxième maison. Dépourvue de péronés et de chevilles, elle multiplie les opérations des jambes afin de pouvoir marcher. Quinze au total. Mais ce qui reste aujourd'hui de cette enfance meurtrie n'est pas la souffrance, c'est la solitude. « Seule dans ma chambre d'hôpital, je m'ennuyais », avoue-t-elle. L'unique animatrice du service ne fait que passer pour donner du matériel, visitant les enfants à la chaîne. Alors Clémence se retrouve seule et passe son temps à confectionner des bijoux de perles. Pour sûr elle devient vite une véritable professionnelle en travaux manuels, mais pour que la plaie puisse se refermer, Clémence décide d'apporter ce temps et cette attention qu'elle n'a pas eu, aux autres. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Elle passe son brevet d'animatrice ainsi qu'un BEP sanitaire et social, et de stages en stages elle retourne sur les lieux de son mal-être, l'hôpital Debrousse. Véritable thérapie qu'elle effectue au sein du service pédiatrie, prendre son temps est le maître mot. Pourtant la jeune femme ne trouve pas ce qu'elle recherche, « Certains enfants dont je m'occupais me disaient à peine bonjour le lendemain », explique-t-elle. Puis elle découvre l'univers d'une maison de retraite, d'abord en tant qu'assistante médicale dans le service Alzheimer puis en tant que véritable animatrice. Entre partage et échange, des liens spéciaux se créent. « Les personnes âgées ont plus de choses à partager que les enfants car ils ont plus de vécu », déclare-t-elle. Ces personnes lui apportent le soutien et la reconnaissance nécessaire à son moteur de vie. Ce qu'elle ne trouvait pas avec les plus jeunes, Clémence l'a trouvé avec les seniors parce que si elle donne, elle veut également recevoir à son tour. Sa participation au Jumbo n'est donc pas un hasard.<o:p> </o:p>
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